Coronavirus : 12 questions à se poser pour votre achat immobilier

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Coronavirus : 12 questions à se poser pour votre achat immobilier

Depuis le début de la crise sanitaire et l’entrée de la France en phase de confinement le 17 mars, le marché immobilier est en pleine interrogation. Une crise immobilière est-elle à craindre ? Quelles sont les questions à se poser pour votre achat immobilier ? Vous avez fait une offre d’achat ou signé une promesse de vente pendant le confinement ? Vous redoutez les conséquences de la crise du Coronavirus sur votre projet immobilier ? Voici 12 questions clés et quelques éléments de réponse.

Evolution du marché en crise sanitaire Covid

1. Que se passe-t-il si vous cherchez à acheter un appartement et n’avez pas encore fait d’offre d’achat ?

Nombre d’acquéreurs qui avaient entamé des recherches d’appartement ou de maison ces derniers mois ont mis leur projet en pause. Si certains redoutent les effets de la crise sur le marché immobilier, d’autres tablent sur une baisse des prix à la levée du confinement. Qu’en est-il vraiment ?

2. Est-il toujours possible de réaliser des visites immobilières en confinement ?

Confinement oblige, les visites physiques d’appartements et de maisons sont impossibles jusqu’à nouvel ordre. Les agences immobilières se sont cependant organisées et ont renforcé leurs outils permettant d’effectuer des visites virtuelles pendant cette période. S’il reste évidemment difficile de faire une offre d’achat immobilier sans voir physiquement le bien, ces visites vous permettent de vous faire une première idée avant d’en programmer une physique dès la levée du confinement.

3. Que se passe-t-il si vous avez fait une offre d’achat immobilier acceptée par le vendeur ou avez signé une promesse de vente la veille ou pendant le confinement ?

Pas de panique si vous avez signé une offre d’achat immobilier ou une promesse de vente, vous avez toujours le droit de rétractation légal pour vous dédier dans les 10 jours après la signature. Côté prêt immobilier, si les conditions d’octroi de crédits pourraient se durcir, les taux devraient peu augmenter.

4. Les études de notaires ont-elles fermé leurs portes pendant le confinement ?

Non, elles sont ouvertes et leurs professionnels restent à votre écoute. Vous pouvez donc vous rapprocher d’eux pour obtenir des conseils ou connaître l’état d’avancement de votre dossier en temps réel. De leur côté, les administrations rouvrent peu à peu leurs portes. Vous pouvez donc déjà récupérer des documents d’urbanisme auprès de certaines mairies ou vous rendre dans des bureaux des hypothèques depuis le 1er avril. Le décret du 3 avril 2020 autorise désormais les notaires à signer des actes authentiques et des avants-contrats électroniques à distance. Cela signifie que vous ou le vendeur n’avez pas besoin de vous déplacer pour signer. Comme le souligne Maître Morgan Guilbert, “si nous disposons de la technologie pour signer des actes à distance, nous sommes bloqués par l’impossibilité de déménager”. Ce dernier point, de même que la difficulté d’organiser une remise de clé ou l’impossibilité de revisiter un bien avant de signer un acte, entraîne naturellement un report de nombreux dossiers.

5. Vous avez formulé une offre d’achat sur un bien immobilier la semaine précédant le confinement. Si elle a été acceptée par le vendeur, est-il possible de se désengager ?

Entrer dans une logique d’attentisme en pariant sur une baisse des prix n’est pas forcément une stratégie opportune. De plus, un achat immobilier est un projet de vie avec une forte dimension sentimentale : si vous en avez les moyens, ne prenez pas de risque de laisser l’appartement ou la maison de vos rêves vous filer entre les doigts. Si vous voulez toutefois vous retirez, vous disposerez toujours d’un délai de rétractation de 10 jours après la signature d’une promesse de vente.

Le marché immobilier post confinement Coronavirus

6. Est-il opportun de reporter son projet en pariant sur une baisse des prix ?

Loin de certains scénarii ultra-pessimistes, les experts de l’immobilier s’accordent sur un point : la crise actuelle est essentiellement exogène, les fondamentaux des banques restent bons et les États et les Banques centrales vont massivement soutenir les entreprises et l’économie. Cette crise aura vraisemblablement un impact modéré sur l'évolution des prix immobiliers à Paris. De plus, les deux piliers de leur envolée ces 5 dernières années, crédit pas cher et forte demande, demeurent et maintiendront une tension sur le marché. “Plutôt qu’une baisse marquée des prix, nous assisterons davantage à un léger rééquilibrage en faveur des acheteurs pour revenir sur des bases un peu plus cohérentes” résume Éric Chatry, co-fondateur de Je Rêve d’une Maison et expert de la chasse immobilière.

7. Sortie de confinement : la concurrence entre acheteurs va-t-elle diminuer ?

Dans un premier temps, nombre d’acheteurs pourraient adopter une position attentiste. Sur des marchés tendus comme Paris où le déséquilibre entre le nombre d’acquéreurs et de vendeurs est structurel, les premiers seront cependant toujours en surnombre. Et si certains investisseurs, notamment sur le segment de la location saisonnière, vont sans doute vendre des biens pour obtenir des liquidités, ils pourraient être remplacés par d’autres percevant l’immobilier résidentiel comme une valeur refuge. Les ménages vont donc devoir rester réactifs, d’autant plus que la prime au meilleur dossier risque d’être plus forte qu’avant.

Les prêts immobiliers en situation de crise Coronavirus

8. Les taux vont-ils grimper ? Quelles en seront les conséquences sur votre capacité d’emprunt ?

D’après les chiffres de l’observatoire Crédit Logement CSA, les taux immobiliers ont connu une faible hausse de 0,20 points de base depuis le début de la crise sanitaire, passant de 1.15 % en moyenne début février à 1.35 % actuellement. Pour Olivier Jourdan, CEO du courtier en ligne HelloPrêt “ à l’instant T, cela représente une hausse de la mensualité de 20 à 25 euros sur un prêt de 200 000 euros sur 20 ans”. Cette évolution a également un impact sur la capacité d’emprunt des acheteurs qui a baissé de 5 000 euros pour un ménage empruntant 200 000 euros, et de 10 000 euros pour un acquéreur avec une capacité d’emprunt de 400 000 euros. Des baisses qui demeurent là encore raisonnables. Autre raison de rester optimiste : le taux immobilier moyen ne devrait pas dépasser 2 % d’ici fin 2020, malgré la hausse évoquée.

9. Les conditions d’obtention d’un crédit immobilier vont-elles se durcir ?

Comme nous l’avons vu, les banques comme les vendeurs, seront sans doute plus regardants sur la qualité des dossiers des acheteurs / emprunteurs. Les conditions d’octroi de prêts immobiliers à certains ménages, notamment les primo-accédants, pourraient être plus strictes. Ce resserrement des conditions portera probablement sur une demande d’apport personnel plus important, sur la durée du crédit et sur le taux d’endettement.

10. Comment négocier un taux avec une banque alors que les courtiers sont à l’arrêt ?

Contrairement aux idées reçues, le secteur bancaire n’est pas au point mort ! Les courtiers peuvent tout à fait solliciter les banques pour obtenir un accord de prêt. Si vous avez déposé votre dossier avant le 17 mars, rassurez-vous, les choses suivent leur cours même si les délais de traitement risquent d’être rallongés.

11. Coronavirus : que se passe-t-il si vous avez signé un accord de principe avec la banque ou avez commencé à rembourser votre prêt ?

Si vous avez déjà signé un accord de principe avec votre banque, votre projet est dans une phase avancée. Rassurez-vous, les notaires sont sur le pied de guerre pour continuer de signer des actes. Si vous avez déjà signé un prêt et peut être même commencé à le rembourser, des modulations de vos mensualités sont possibles.

12. Que faire si vous avez commencé à rembourser votre prêt immobilier mais subissez une baisse d’activité et de revenus ?

La plupart des banques offrent deux options : une modulation à la baisse ou un report des mensualités. Pour savoir si vous y avez droit, il convient de vous rapprocher de votre banque ou votre courtier ou de relire les conditions générales de votre offre. Petit conseil : une modulation des mensualités à la baisse restent préférables à un report.

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