Chasseur immobilier Paris 20ème arrondissement

Rue Haxo, rue pelleport, rue Saint-Fargeau, rue Pixérécourt… Proches de la porte des Lilas et de la porte de Bagnolet, ces rues n’évoquent peut être pas grand chose pour vous. Et pour cause ! Loin du Paris des cartes postales, le quartier Télégraphe – Saint-Fargeau regroupe majoritairement des grands ensembles bâtis dans les années 1970. À part, la merveilleuse piscine olympique à ciel ouvert Georges Vallerey ou les locaux de la DGSE du Boulevard Mortier qui attireront les fans du Bureau des légendes, vous n’y trouverez que peu d’attractions touristiques. Ultra-résidentiel, ce quartier dispose pourtant d’une offre de commerces limitée. Mais ne vous y trompez pas, il conserve toutefois quelques atouts. Ici, vous vous trouvez sur le point le plus haut de la capitale et pouvez profiter de points de vue hallucinants sur Paris. Aussi, grâce à la ligne 11, le centre et la station Hôtel de ville sont accessibles en seulement 20 minutes. Autre avantage et non des moindres : les prix bas demeurent beaucoup plus accessibles qu’ailleurs avec des appartements situés dans de petites copropriétés pour moins de 8.000 euros du m2. Enfin, deux zones se démarquent et vous feront peut être succomber au charme de ce quartier : les alentours de la place Saint-Fargeau avec ses petits commerces et son ambiance village où immeubles haussmanniens côtoient HLM et maisons individuelles et la désormais célèbre « Campagne à Paris », charmant lacis de quelques rues bordées d’anciennes maisons ouvrières avec jardinets fleuris.

Ici, les grands ensembles de la porte de Bagnolet et du sud de l’arrondissement semblent bien loin. Avec ses rues pavées qui serpentent depuis l’église de Charonne, ses petits restaurants, ses bistrots et ses immeubles n’excédant pas 3 étages, le quartier situé entre les rues Saint-Blaise, Vitruve, Riblette et Victor-Ségalen pourrait se résumer en deux adjectifs : calme et dépaysant. Si la fermeture de la Flèche d’or en 2016 a laissé orphelins les noctambules de la zone, le public branché continue de fréquenter le Mama Shelter tout proche. Aux dires de certains, Saint-Blaise pourrait même devenir le prochain quartier qui monte dans la petite ceinture.

Dans cette zone purement résidentielle, peu de chance que vous tombiez sur un touriste ou un Parisien venu d’un autre quartier ! Pourtant, les plus aventureux seront surpris de découvrir un coin charmant et relativement méconnu de la capitale. Si la zone située au début de la rue de Bagnolet conserve ses apparences de village, sa sociologie est en pleine mutation comme en témoignent les nombreux magasins bios et commerces qui fleurissent un peu partout. Les mercredis et samedis, des marchés animent le Boulevard de Charonne le long de la ligne 2 et attirent bobos et autres habitants. Les jeudis et dimanches, c’est le marché de la place de la Réunion, connu pour ses petits prix, qui prend la relève. Le passé industriel et la fibre artistique du quartier se lisent dans son architecture. En coeurs d'îlots, de petits ateliers côtoient de jolies maisons ouvrières réhabilitées comme à la cité Aubry connue pour ses jardins partagés. Comme dans le reste du 20ème, l’habitat est très diversifié et alterne impasses tranquilles, comme de part et d’autre de la rue des vignoles, et immeubles des années 1970. Près de Maraîchers, de la rue d’Avron et de la porte de Montreuil qui marque la frontière Est de la capitale, la zone apparaît comme moins séduisante même si elle est très bien reliée en transports grâce aux lignes 2 et 9 et à la proximité de Nation. Investisseurs et primo-accédants se consoleront en revanche avec des prix plus intéressants qu’ailleurs.

À cheval entre les 19ème et 20ème arrondissements de Paris, Jourdain est un petit quartier blotti autour de l’église néo-gothique Saint-Jean-Baptiste de Belleville. Bouchers, boulangers, cavistes… Ses nombreux commerces de bouche de la rue de Belleville et ses terrasses de la place des Grandes-Rigoles lui donnent des airs de charmant petit village. Si vous rajoutez à cela son offre d’épiceries bio, ses quelques bonnes tables et ses jolis immeubles haussmanniens de la rue arborée de Jourdain, vous comprendrez aisément pourquoi le quartier attire autant les familles et les bobos. Mais attention ! Délimité par la rue des Pyrénées, la rue de Belleville et la rue Levert, le périmètre de Jourdain est assez restreint. Conséquences : les places sont chères…

La rénovation en cours de la place Gambetta devrait parachever la transformation d’un secteur qui a déjà beaucoup changé ces dernières années. Avec ses marchés, ses commerces de bouche de la rue des Pyrénées, ses cafés de la place Martin-Nadaud et de la rue Sorbier ou ses petits troquets de la rue Orfila, la vie de quartier de Gambetta est très intense. Les amateurs de culture en auront également pour leur compte grâce à la présence d’un cinéma MK2, des salles de spectacle de la Bellevilloise et de la Maroquinerie et des théâtres de la Colline et de Ménilmontant. Si l’on y ajoute les squares Édouard-Vaillant et du Docteur-Grancher, la proximité du Père Lachaise et une bonne connexion avec le reste de Paris via la ligne 3, il n’est pas étonnant que Gambetta soit aujourd’hui l’un des quartiers les plus convoités du 20ème ! Si la zone connaît une forte hausse des prix et attire de plus en plus les primo-accédants aisés et les CSP +, elle reste relativement accessible par rapport à d’autres quartiers de Paris. Architecturalement, excepté autour de « La Banane », petite cité de la rue des Amandiers, Gambetta offre une typologie de biens variée et intéressante avec notamment de beaux appartements dans des immeubles haussmanniens en bordure des grands axes.

Moins charmante que d’autres coins du 20ème, la zone qui couvre le sud de Buzenval et le cours de Vincennes est essentiellement résidentielle. Hormis les très animés Pères populaires, une poignée de commerces et quelques squares, la vie de quartier reste limitée. En revanche, ce secteur ne se situe qu’à 15 minutes à pied du quartier plus vivant de Charonne et est très bien desservi en transports grâce à sa proximité avec Nation où se croisent les lignes de métro 1, 2, 6 et 9 et le RER A. Autre avantage : ses appartements nichés dans des immeubles des années 1930 et 1970, restent relativement accessibles pour les plus petits budgets.

Place forte des bobos dans leur version plus bohème que bourgeoise, Belleville est LE quartier emblématique du 20ème arrondissement. Cool, arty et ultra-vivant, ses rues animées attirent étudiants et hipsters qui se pressent en terrasse des Folie’s et autres troquets, ou qui filent vers la rue Dénoyez pour immortaliser les oeuvres de street-art avec leur smartphone. Cosmopolite, le quartier est aussi l’un des épicentres de la communauté chinoise dont les restaurants, épiceries et autres supermarchés s’alignent le long de la rue de Belleville. Si la gentrification pointe le bout de son nez comme l’illustre l’éclosion d’établissements plus bobos comme les Caves de Belleville ou les Triplettes qui attirent de plus en plus les jeunes couples et les primo-accédants, le quartier a toutefois su rester populaire. Sur le plan architectural, des immeubles de type haussmannien côtoient des barres des années 1970, des constructions plus récentes, voire, des petites maisons comme à la cité de l'Emitage. Un joyeux mélange des genres qui réserve de belles surprises ! Sur les hauteurs au-dessus du parc de Belleville, les plus chanceux auront même le luxe de profiter de points de vue hallucinants sur la capitale.